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Animaux du récif... Trop, c'est pas assez!
19 septembre 2012

Lautan Production, la fin...??

Hello,

J'ai appris aujourd'hui avec grande tristesse la fin de l'entreprise Lautan production, le célèbre (et unique à ce jour) éleveur français de poisson marins d'ornements. Confirmation par le site societe.com qui note une mise en liquidation judiciaire en date du 17/09/12. C'est une grosse perte pour l'aquariophilie française.

Je savais depuis quelque semaines que le créateur de Lautan, Alain Duday, était parti de l'entreprise, ce qui déjà n'augurait rien de bon en matière de perspectives de recherche et développement sur l'élevage de nouvelles espèces dans la serre Lautan... mais alors là... coup d'arrêt (que j'espère très momentané) des productions de ces si beaux mandarins, pseudochromis, poissons-clowns, comètes, gobies... qu'Alain fournissait au marché aquariophile depuis quelques années, c'est brutal, triste, et très inquiétant quant à ce que cela implique sur le marché des animaux marins ornementaux.

Si l'entreprise a fait faillite, est-ce à cause du manque d'engouement du public pour les animaux d'élevage? Quelles seraient les causes de ce manque de succès auprès du public? Malgré toute l'information qu'on essaie de délivrer par les magazines, les livres, les forums, les associations, tout le travail fait pour informer le public sur les collectes sauvages et ce qu'elles immpliquent en terme de mortalité et de dommages collatéraux graves, les clients sont-ils inconscients ou jemenfoutistes face à ces enjeux environnementaux et éthiques, ou si omnubilé par leur consumérisme que quelques euros de plus à payer pour des animaux d'elevage freinent l'achat? Le jue n'en vaut-il pas pourtant largement la chandelle?

Est ce tout simplement le manque d'information des clients sur le lieu de vente, manque d'information qui va parfois jusqu'au mensonge éhonté (animal sauvage vendu pour de l'élevage) de la part des enseignes?

Est ce que les enseignes jouent le jeu, achètent de l'elevage en priorité, informent leurs clients? Quelle est la situation dans les "supermarchés" animaliers où la plupart du "grand public" s'approvisionne? Jouent-ils eux-même le jeu, en faisant des efforts commerciaux pour acheter à prix juste des animaux, pour une meilleure éthique, et pour que le producteur puissent faire vivre sa production correctement? Ou est ce que ça se passe comme ce qui se passe avec nos agriculteurs, où les industriels et distributeurs etranglent les producteurs en achetant les productions à des prix indignes, qui ne permettent pas aux producteurs de vivre de leur travail?

Qu'est ce qui cloche dans notre pays pour qu'une société si innovatrice et respectable, enviée par ses concurrents du monde entier quant à ses réussites sur certaines espèces, en arrive à fermer?

J'espère de tout coeur qu'Alain va redemarrer quelque chose bientôt, car je sais pas pour vous, mais moi je me sens vraiment en deuil pour l'aquariophilie française! Plus un seul élevage dans notre pays, pour nous approvisionner en animaux 100% éthiques et plutôt eco-responsables...

 

ce soir j'ai de la peine.


amic,

sabine

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Commentaires
E
well im swiss so sorry i dont speak french <br /> <br /> <br /> <br /> im also sad and on one sid edificult to understund but on the real side sad and hard the real life of many "smal"companys. the very big once eat the smal companys and they make so the prices and so the can buy so much and get so lower prices so that smal companys or smal groups can hold this $$$$$$ prices and work and it will be always more and more dificult to find and get work and clients. but also real sad is that most clients and person takes about save the sea and sell tank bred fishes corals etc but most of them are talking hot air and than buy the fishes corals where is the lowest price etc. the rich geting richer the big geting bigger and the anotehr lose and lose more and more<br /> <br /> im working also into this business import marines etc and i see it also is so hard and some time not fair so many promest and than money wins doesnt matter the qualety or anotehr things <br /> <br /> i hope to hear again from lautan famaly again hope the doesnt lost the energie and the belive on that what the did and made and health the did for the nature and sea etc <br /> <br /> <br /> <br /> but on one side we aall are guilty a little bit on this <br /> <br /> thansk to lautan company and to Charls and the rest of the team
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N
triste nouvelle pour moi aussi, en esperant de tous coeur que les projet aboutirons <br /> <br /> bonne chance , pas de bol pour moi pour trouvé mon picturatus male d elevage
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K
Hello Bruno!<br /> <br /> <br /> <br /> Mille mercis pour ce message très explicite, un grand bravo pour avoir pris le temps de nous faire cet exposé clair des causes de la fin de Lautan, car nous etions beaucoup à nous poser des questions sur le pourquoi du dépôt de bilan si brutal, surtout que je vous avais croisé tous trois il y a quelques mois à Interzoo!<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne me doutais pas qu'une cause biologique avait pu tout faire basculer, ayant eu vent régulièrement de vos problèmes de couts de revente et de rentabilité des productions par le passé, j'en deduisais que c'est cela qui avait fini par vous plomber... <br /> <br /> C'est vraiment bête, et enrageant de penser que personne ne vous a aidé pour vous maintenir a flot pendant les mois de remise en état de la production.<br /> <br /> <br /> <br /> J'espère de tout coeur qu'un nouveau projet permettant de retrouver des poissons d'elevage en France verra le jour prochainement.<br /> <br /> Et toutes mes félicitations pour ton diplôme et tes certif :)
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B
Bonjour a tous, <br /> <br /> Bonjour à Sabine que je connais très bien pour avoir parcouru quelques km en Asie avec elle dans le cadre de mes recherches sur le planctons à Bali.<br /> <br /> Je suis Bruno GARCIA, gérant et propriétaire de LAUTAN PRODUCTION depuis debut 2011.<br /> <br /> J'ai repris Lautan en 2011 , car Lautan était déjà dans une position proche du dépot de bilan . Ne souhaitant pas laisser partir ce fleuron , j'ai décidé de reprendre la société , y donner une logique et une stratégie commerciale , car avec 6 employés il faut bien payer les charges et les salaires a la fin du mois, donc il faut produire d'une part mais surtout vendre d'autre part.<br /> <br /> Je suis inconnu du grand public et cela me va très bien, je ne suis pas blogger, je n'ai hélas pas de temps a consacrer sur des forums (bien que j'aimerai).<br /> <br /> Depuis mon entrée à Lautan , j'ai du reprendre TOUT de A à Z. Il fallait rentrer de l'argent par la vente des poissons ( qui à l'epoque était a perte) et dont le profit allait alors , uniquement vers les intermédiaires grossistes.<br /> <br /> J'ai donc décidé dans un premier temps de sensibiliser la grande distribution et de vendre directement nos poissons auprès d'enseignes comme Botanic, Truffaut -Animalis et Jardiland ( pour les principales) . <br /> <br /> J'ai mis en place un service commercial digne du nom et fini de vendre des occé à 1 euro la pièce comme auparavant !! j'ai embauché 6 personnes,pour augmenter la production, augmenter les gammes produits par exemple avec l'introduction de Monsieur ( je dis bien Monsieur) Laurent Fouré , notre expert national en coraliculture, en fait , le Alain des coraux. J'ai débauché d'une société un super commercial Monsieur Yoann Sevennec , qui rompu au règles du commerce de l'aquariophilie a su défendre les interets de la société. J'ai embauché également Monsieur Tanguy ZOU , un jeune diplomé du CREUFOP de Sète ( UM2) qui a su démontrer avec Monsieur Mickael LEPAIS notre super technicien ( la relève d'Alain).<br /> <br /> Les données étaient claires, sur 50.000 poissons produits chaque année, il fallait désormais en sortir 100.000 ! Et pour completer nos gammes nous adossions un assortiment de coraux d'élevage TOUS provenant de TOUS les aquarium public de France et d'Europe avec qui nous avons collaboré toutes ces années.<br /> <br /> Nous avons eu notre premier référencement auprès de la maison TRUFFAUT , des personnes responsables et intelligentes en terme du declin des biodiversité et de l'urgence de travailler sur du commerce et devellopement durable, en l'occurence la Personne de Monsieur François BURET , et je souhaite vivement exprimer que cette enseigne n'a pas hésitée a nous suivre , nous a fait confiance.<br /> <br /> Je n'ai jamais pesé mes mots, ceux qui me connaissent le savent, je suis quelqu'un de direct qui avance et dont la mission est de faire avancer les choses, j'y ai mis les moyens, quelques 280.000 euros de mes deniers personnels....<br /> <br /> J'ai rencontré des acteurs de la grande distribution que je considère pas très propres quant à leur philosophie , revandiquant sur pub auprès du consommateur ou sur papier du commerce durable et gestion de l'environnement; FOUTAISE ! mafia et compagnie ! N'ayant pas peur des mots je parle de BOTANIC , je n'ai plus rien a perdre.<br /> <br /> Puisque les interrogations sur blog sont là, c'est par ce seul message sur ce site que je explique et vous donne les réelles vérités et les explications du pourquoi il a fallut mettre un terme a cette aventure.<br /> <br /> Comme je vous l'ai dit, nous devions vendre nos poissons plus chers, je ne comprenait pas comment un poisson vendu 1 euro se retrouvait entre 17 et 27 euros pour le consommateur et pourquoi nous mourrions de faim !! J'ai réhaussé les tarifs auprès des intermédiaires et en parrallele contacté la grande distribution. je l'ai fait adroitement mais brutalement. Nous avons donc effectué une "épuration ethnique brutale" des intermédiaires profiteurs qui n'ont pas validé nos nouveaux prix , mais la résultante après quelques mois c'est que nous avions récupéré près de 80% de notre clientelle grossiste alors que nous avions un pied dans la grande distribution.<br /> <br /> Notre CA a évolué de 27% sur un an , notre rentabilité a comblée le deficit de 5 ans en arrière de pertes cumulées ( époque ou Mr DUDAY et MR GUION gérait la société) . Tout partait bien .<br /> <br /> Connaissant de nombreux marché à l'export , j'ai pris des joint-venture avec l'Asie , le Moyen-Orien et les Etats -unis , en résumé , j'ai ammassé en pré-commandes l'équivalent de 10 ans de production tellement notre concept a attiré les marchés internationnaux ( Je remercie d'ailleurs dans ce sens, l'aide et la participationd e Mr BERTCHI père et fils, actuels propriétaire de AQUARIUM SYSTEM qui nous ont toujours soutenus.)<br /> <br /> Mais (il y a toujours un mais !) il ne fallait pas en rester là ! La grande distribution ne pouvait se satisfaire des 33 espèces que nous reproduisions et les indispensables Hepatus et Flav manquaient a notre listing . Nous devions donc completer notre gamme .<br /> <br /> J'ai donc pris des partenariat avec des sociétés spéicalisées dans la pêche de post larves que nous avons elevé chez nous à Mèze. Un franc Succès et très prometteur pour l'avenir.<br /> <br /> J'ai également au cours de mes voyages en Asie du Sud est mis en place une étroite collaboration avec un pecheur exportateur , nous avons donc démarré les imports de façon a aligner notre gamme a celles de grands négociants tels qu'AQUAMARINA ou AMBLARD.<br /> <br /> Nous ne nous sommes pas écartés de notre concept 100% élevage, mais les espèces non reproduites manquaient a notre gamme et ce manque nous discréditait financièrement et commercialement, c'est un choix, difficile certes, mais j'ai du le prendre.<br /> <br /> Ce choix m'a permis par ailleurs de rentrer de nouvelles espèces (géniteurs sauvages), et après le départ d'Alain j'ai reussit par de nouveaux protocoles a sortir de nouvelles espèces et si Alain travaillait sur les centropyges, je me suis axé sur les chirurgiens et les resultats étaient TRES PROMETTEURS.<br /> <br /> Nous avons pour les besoins de ces imports et pour des logiques de flux et de quarantaine aménagé les anciens locaux d'AQUASEM , une salle toute équipée , independante pour tous nos arrivants de l'etranger , un outil magnifique qui hélas n'a pu fonctionner que 2 semaines avant ma decision de fermer.<br /> <br /> <br /> <br /> Alors que s'est-il passé ?<br /> <br /> <br /> <br /> Dans les affaires , la passion même si elle reste la base de nos compétences, ne peut diriger et orienter une société. Le savoir faire commercial, la gestion, la finance, le social , les facteurs externes font qu'une société perture et assure des performances. Mais il y a toujours un côté "chance" ou "pas de chance" , il existe et est présent dans toutes les sociétés.<br /> <br /> <br /> <br /> On a pas eu de chance depuis le printemps 2012 , un facteur externe : l'eau de l'etang de thau ....<br /> <br /> <br /> <br /> Je vous disait précédemment que nous devions doubler notre production. Ce calcul n'etait pas utopique car les 50.000 poissons produits anterieurement , provenait de quelques 400.000 larves récoltées sur 8 mois de l'année. <br /> <br /> <br /> <br /> En modifiant la période de photosynthèse , en rajoutant des géniteurs, nous avons doublé ces récoltes larvaires.<br /> <br /> <br /> <br /> Au mois de fevrier 2012 nous avions près de 120.000 poissons dans nos bassins , stade post-larvaire et cours de croissance , pari presque gagné.<br /> <br /> <br /> <br /> Au mois d'avril , nous avons commencé a avoir d'importantes mortalités , dues a de nombreux facteurs, nosu avons fait appel à tous les techniciens , véterinaires et spécialiste de la planète , impossible d'identifier exactement le problème, il y avait tellement de pistes possibles. <br /> <br /> <br /> <br /> Nous avons traité NATURELLEMENT nos poissons, aucun ne fut euthanasié, aucun traitement antibio ( notre devise) , seulement des traitements a base d'huiles essentielles , controle du contenu alimentaire et dans les cas les plus graves utilisation de cuivre.<br /> <br /> <br /> <br /> Nous sommes passés par differentes problématiques de parasitoses, patho et virologies , les efforts engagés sont devenus plus contraignant que dans le cadre de l'elevage normal que nous connaissions. Notre mission a été de faire survivre nos poissons , séparer les plus malades, prendre des décisions , dont la dernière que j'ai du prendre, retardant sans cesse l'echeance, etait la mise a sec des installations et de TOUT RECOMMENCER.<br /> <br /> <br /> <br /> Cette solution radicale , conseillée et comme conclusion de la part de tous les techniciens intervenant sur nos problématiques impliquait l'arret complet des installations, leur desinfections a l'acide ( filtre bio etc... ), le sechage ( environ 4 mois ) , puis le re-ensemencement et mise en route des circuits . En bref minimum 9 mois sans produire mais a payer les charges et les salaires pas de vente !<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai fait appel a des mécénats, esayé de sensibilisé les pouvoirs publics qui tous adoraient venir visiter nos installations comme un modele et exemple de société de developpement et comemrce durable , mais FOUTAISE une fois de plus, notre société de marché fait que chaque jour , tout ce qu'on touche ou fait se paye.<br /> <br /> <br /> <br /> Il fallait injecter et encore injecter de l'argent.<br /> <br /> <br /> <br /> N'ayant pas "l'arbre à Dollars" je n'ai pas pu suivre , ni par le concours de mes partenaires financiers , j'ai donc le 12 septembre déposé mon bilan auprès du tribunal de commerce de Montpellier en présentant un passif dont 90% des dettes allaient uniquement sur ma personne, sur les sommes que j'ai investit.<br /> <br /> <br /> <br /> En parrallèle , ironie du sort, j'ai réussit mon examen d'ingenieur aquacole, j'ai présenté une thèse et je l'ai eut avec felicitation, j'ai par ailleurs , certes tardivement , obtenu un des rares certificats de capacités permettant toutes actions depuis la repro , la vente, la location, le transit sur TOUTES les espèces marines , à l'unique exception des squales (manque de pratique mais à lautan on avait pas des cuves de 300.000 litres sinon ça serait fait , manque de place !!! ).<br /> <br /> <br /> <br /> Un proverbe chinois dit : " 7 fois à terre, 8 fois debout " .<br /> <br /> J'ai donc perdu une bataille , mais sachez chers passionnés que je n'ai pas perdu la guerre.<br /> <br /> <br /> <br /> Nous nous reverrons très bientôt , des projets sont en cours, laissons les murir, quoi qu'il en soit vous le saurez le moment venu.<br /> <br /> <br /> <br /> A bientôt peut-être, et merci de contribuer intelligement a la préservation de nos espèces au travers de vos bacs ,pensez a les recenser, échanger, travailler sur cette idée car bientot les seuls coraux et poissons d'ornement sur cette planete ne seront que ceux de vos bacs si rien ne bouge .<br /> <br /> <br /> <br /> Bruno GARCIA
Répondre
M
Bonjour Sabine,<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis bien triste d'apprendre cette nouvelle, tout le monde va y perdre : les poissons sauvages et les aquariophiles. Personnellement, je rêvais depuis tout petit (et ça commence à remonter) de maintenir un couple de Mandarins. J'aurais franchi le pas avec ceux de Lautan parce qu'ils étaient issus d'élevage et habitués à se nourrir de matières inertes, et donc plus faciles à maintenir. Mais je ne m'y risquerai pas avec des Mandarins collectés dans la nature.<br /> <br /> <br /> <br /> Un rêve de gamin qui s'envole, et j'imagine que c'est encore bien pire pour Alain Duday...<br /> <br /> <br /> <br /> J'espère qu'il se relèvera pour recommencer l'aventure autrement.<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne journée et courage à lui.
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  • Auteure en aquariophilie et photographe professionnelle, je vous présente le quotidien de mes pensionnaires marins, mais aussi des news sur le monde récifal en général: biologie, écologie du récif, science et pédagogie.
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